INTERNATIONAL SUISSE Le metteur en scène suisse Dorian Rossel adapte au théâtre le film aux dix César de François Truffaut. Une ode à la liberté et à la création. Faire vivre l’art malgré la guerre et choisir la poésie pour s’échapper des décombres du monde. C’est l’ambition du scénario du Dernier Métro, œuvre culte de François Truffaut par laquelle le réalisateur célèbre l’esprit de résistance et le théâtre comme dernier asile de la parole libre. Dorian Rossel, qui adapte souvent au théâtre des œuvres venues d’horizons divers (manga, films, documentaires…), s’empare de cette histoire d’amour et y dénonce avec humour et poésie toutes les formes d’ostracisme et d’intolérance. « Le but n’est pas de refaire le film, explique-t-il, mais de donner à réentendre la pertinence d’une parole en proposant une mise à l’écoute au présent. » Sur scène, onze acteurs jouent et chantent contre l’air du temps et nous invitent à être attentifs aux signes âpres des discours idéologiques. Dans un début de siècle où les repères s’étiolent et les acquis vacillent, chanter, rire, danser, aimer... résonnent joyeusement comme des petites victoires arrachées à la morosité.