Tout commence par la fin. 1830. Besançon. Julien Sorel est jugé pour avoir tenté de tuer son ancienne amante. La sentence sera maximale. Mais, plus que ce meurtre raté, c’est bien l’ascension sociale de ce fils de charpentier, brutalisé par son père, qui est dans le collimateur de la cour bourgeoise. Il a osé franchir les barrières de sa classe. Et c’est au moment où il s’apprête à être anobli par la famille de La Môle qu’il est rattrapé par sa nature ambitieuse.

Pour l’incarner, le comédien Jules Sagot revient aux Célestins après sa prestation incandescente dans Méduse la saison dernière. Toujours au plus près de ce personnage phare de la littérature française, Catherine Marnas lui offre un plateau nu, rehaussé d’une longue passerelle suspendue au-dessus du public qui vient briser le 4e mur.

Habituée aux adaptations d’écritures contemporaines, la metteuse en scène s’aventure dans cette œuvre-monument pour réparer l’injustice dont a été victime toute sa vie celui qu’elle compare à Édouard Louis. Son Rouge et le Noir se fait tendre pour retracer les aspirations « rêvolutionnaires » de la célébrissime figure imaginée par Stendhal.

Production : Compagnie Parnas, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine – CDN

Remerciements à toute l’équipe du Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine – CDN