Seul sur scène, l’auteur, metteur en scène et comédien d’origine congolaise Dieudonné Niangouna livre un récit de l’exil et débat de la place du théâtre dans un monde meurtri par la violence. « À travers mon esprit je vois : ma parole poreuse, mon âme trouée de toutes parts, mon histoire ébréchée, toute une vie ratée intégralement. J'écris ce qui s'échappe de mon esprit tourmenté avant que les mots n'arrivent au taquet, embauchés par l'urgence. » C’est la parole d’un acteur qui s’appelle Dido. Un acteur exilé qui a dû quitter son pays en pleine représentation théâtrale suite à un attentat à la bombe. Un acteur hanté par des personnages qui lui demandent de remonter sur scène afin de leur redonner vie, de révéler la vérité de leurs émois. Dans une mise en scène dépouillée à l’extrême, Dieudonné Niangouna incarne un double théâtral qui, seul avec ses fantômes, débat de la question de la légitimité, de la place dans la société que l’on peut prendre ou bien laisser. Fidèle à son éloquence charnelle et son lyrisme exacerbé, il se concentre ici sur le verbe, la présence physique, l’adresse théâtrale. Il rembobine le cours de son histoire et affronte ses démons. Dans la peau de Dido, il fait jaillir et palpiter sa vision d’un théâtre engagé.

Programmé dans le cadre du Festival Sens Interdits, festival international de théâtre

Dieudonné Niangouna a reçu le Prix du Jeune Théâtre Béatrix Dussane-André Roussin 2021 de l'Académie française pour l'ensemble de ses ouvrages dramatiques

Production : Compagnie Les Bruits de la Rue
Coproduction : Théâtre des 13 vents – Centre dramatique national de Montpellier
Coréalisation : Festival Sens Interdits, Célestins – Théâtre de Lyon

Spectacle créé le 15 juin 2021 au Festival Les Rencontres à l’Échelle, Marseille