Au cours d'une projection à la Cinémathèque française, Anne est envoûtée par l'image de Richard Hart, jeune acteur américain des années 40. Anne commence une enquête sur lui qui couvrira toute une partie du 20e siècle. Elle nous entraîne du Paris d'aujourd'hui aux studios d'Hollywood d'après-guerre, nous fait revivre la traque des communistes dans l'Amérique des années 50, puis la chute du mur de Berlin et l'ouverture des archives de la Stasi. Au coeur de cette recherche : l'acteur Richard Hart, et son masque mystérieux d'icône cinématographique, mais aussi l'auteur Bertolt Brecht...

Au service de la langue de Christophe Pellet, Jacques Lassalle met en scène cette brillante digression sur l'individu, le politique et le pouvoir des images, en s'appuyant sur une distribution riche et contrastée. Cette galerie de portraits illustre la difficile acceptation des différences, la peur de l'autre et la complexité de la rencontre.

Le spectacle se joue des glissements temporels proposés par la pièce. Il met en relief la vitalité de l'écriture, il dégage clairement les enjeux ambitieux de ce récit kaléidoscopique, qui tient en haleine de bout en bout.