De 1806 à 1831, la durée moyenne de règlement des conflits aux prud’hommes de Lyon, entre l’inscription et l’issue, ne dépassait pas une journée. Ensuite, durant le reste du siècle, pas plus de quatre jours. Inimaginable aujourd’hui ! (durée moyenne, 16 mois). Nous tenterons de comprendre comment un tel fonctionnement fut possible. L’aventure commence avec le Tribunal provisoire des Arts et Métiers à Lyon en 1790-1791, elle se prolonge tant que dure l’industrie des soieries à grande échelle, jusqu’en 1929. Entre autres conditions : l’impact de la Révolution française, les exigences d’une industrie d’ouvriers-artistes, la technologie des métiers à tisser mobilisatrice des savoir-faire, la coordination économique de la fabrique, réfractaire aux schémas classiques d’industrialisation : toutes choses, et d’autres encore, régulées par les prud’hommes, donnant à l’institution sa raison d’être.
Intervenant
Alain Cottereau, sociologue et historien, ancien directeur à l’École des Hautes Études en Sciences sociales et au CNRS.
Pour nourrir la création, l’Harmonie Communale mène une enquête sur les luttes sociales et le monde du travail, ponctuée d’ateliers avec des détenus, des élèves de lycée professionnel, des primo-arrivants, des groupes d’abonnés d’un théâtre, etc.
Un projet porté par le Collectif X et l’Harmonie Communale
Produit et piloté par le développement culturel de l’Opéra de Lyon
Avec le soutien des Célestins (Lyon) et du Théâtre de la Renaissance (Oullins)