- De
- Ivan Viripaev
- Mise en scène
- Ambre Kahan
- Avec
- Yorick Adjal, Blade AliMBaye en alternance avec Loïc Djani, Jean Aloïs Belbachir, Julie Bouriche, Jean-Baptiste Cognet, Monica Budde, Lucile Delzenne, Olivier Dupuy, Florent Favier, Magali Genoud, Laurent Meininger, Charlotte Ravinet, Tristan Rothhut, Jean-Damien Barbin, Laure Werckmann, avec la voix de Thomas Jolly
“On sort de là estomaqué par la puissance du propos et le brio de sa mise en perspective”.
Le Progrès
Le vertige est le point de départ.
Ivan Viripaev est l’auteur russe vivant le plus joué sur les scènes francophones. Son écriture lucide et directe illumine cette pièce chorale sur les déséquilibres de notre époque.
Ils sont quatorze et ne tiennent plus debout. Comme nous, aujourd’hui, sonnés par un contexte historique en pleine accélération. Le rythme de l’humain semble depuis longtemps dépassé. Nous titubons. N’avons plus d’appui. Mais alors, comment faire face au monde si nous n’avons plus cet ancrage nécessaire ? C’est la question que pose Ivan Viripaev dans Ivres (Pjanye), texte qui laisse échapper les cris de l’âme et du cœur de personnages pris de vertige.
Tous tentent pourtant de tenir debout, de retrouver leur verticalité dans une société qui leur demande de courber l’échine. Comme son nom l’indique, Ivres parle d’ivresse. Ou plutôt parle, à travers l’ivresse, de tout autre chose : du réveil. Succession de tableaux faisant se croiser, au long d’une nuit, des couples, des amis, des inconnus qui s’affrontent, se retrouvent et se trouvent, le spectacle visuel et sonore conçu par la jeune metteuse en scène Ambre Kahan agit comme un remède. Il fait tomber les masques et les filtres. Les vérités nous percutent alors en plein cœur.