Habiter le temps

  • Théâtre
De
Rasmus Lindberg
Mise en scène
Michel Didym
Avec
Éric Berger, Irène Jacob, Jérôme Kircher, Hana Sofia Lopes, Catherine Matisse, Julie Pilod

Suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire pour viol par le parquet de Nancy et à la publication par Libération le 1er octobre de l’enquête menée par Cassandre Leray sur le comportement du metteur en scène Michel Didym envers de jeunes comédiennes depuis une dizaine d’années, nous avons décidé de reporter les représentations du spectacle Habiter le temps prévues du 16 au 20 novembre aux Célestins.

L’engagement des Célestins au service des spectateurs, des artistes confirmés ou en formation, des équipes des spectacles et du théâtre, animé par les intérêts du service public et les valeurs de l’émancipation par l’art et de la culture, ne peut se concilier avec la gravité de ces accusations.
Si nous respectons le travail en cours de la justice – à ce jour, l’enquête préliminaire se poursuit et Michel Didym reste présumé innocent – nous ne pouvons rester sourds aux nombreuses voix qui se sont exprimées, ni assurer auprès de l’auteur, des comédiens, comédiennes, techniciens et techniciennes engagé.es sur ce spectacle, des conditions sereines de représentation. C’est pourquoi, avec la plus grande considération pour eux qui sont totalement étrangers à cette affaire, nous avons conclu que le spectacle mis en scène par Michel Didym ne pouvait être accueilli aux Célestins tant que la procédure judiciaire n’était pas aboutie. 

Claudia Stavisky & Pierre-Yves Lenoir
Directeurs


Thriller familial aux lignes narratives morcelées, la pièce du Suédois Rasmus Lindberg nous propulse dans les mystères métaphysiques d’une humanité tourmentée par les incertitudes de sa condition.

Les dialogues se croisent. Les événements se télescopent et les époques se superposent. Habiter le temps détourne le genre du drame familial – cher au théâtre scandinave – par le biais de récits syncopés et entrelacés. Tout commence en 1913, après une violente dispute opposant Kristin et Erik. C’est là qu’un accident survient, épisode tragique qui aura des conséquences sur la vie de Stefan et Caroline en 1968. Ainsi que sur celle de Myriam et Hannele en 2014.
De génération en génération, les destins de ces trois couples se font écho à travers leurs blessures, leurs culpabilités, leur difficulté à vivre. Comme un chœur polyphonique où chacun chante son désarroi. « Ici, tout est réglé au cordeau, affirme le metteur en scène Michel Didym, ce qui oblige les acteurs à un travail d’une précision diabolique. » Au sein d’un espace familial immuable, cette dramaturgie glissante évoque notre époque incertaine. Rasmus Lindberg exprime et libère les désarrois contemporains. Il raconte des êtres perdus au milieu d’eux-mêmes. Désespérément drôles ou drôlement désespérés.

  • Coproduction
Durée
1 h 40
Lieu
Grande salle
Dates
    Prix des places

    de 7 à 40 €

    + Détails des tarifs

    Traduction – Marianne Ségol-Samoy / Scénographie – Clio Van Aerde / Lumière – Joël Hourbeigt / Costumes – Jean-Daniel Vuillermoz / Musique – Philippe Thibault, Nicolas Pierre / Maquillage et coiffure – Kuno Schlegelmilch / Chorégraphie – Cécile Bon / Assistanat à la mise en scène – Yves Storper / Décor – Ateliers du Théâtre de la Ville de Luxembourg, La Manufacture – Centre dramatique national Nancy Lorraine

    Production : La Manufacture – Centre dramatique national Nancy Lorraine
    Production déléguée : Compagnie Boomerang
    Coproduction : Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Célestins – Théâtre de Lyon, Le Manège – Scène nationale de Maubeuge, Théâtre de Liège

    Spectacle créé le 5 décembre 2020 à La Manufacture – Centre dramatique national Nancy Lorraine

    Texte traduit avec le soutien de la Maison Antoine Vitez – Centre international de traduction théâtrale