Deux performances qui interrogent la force des images en temps de guerre et qui captent avec distance les humeurs d’un peuple ravagé par la violence mais toujours avide de poésie. Mokhallad Rasem travaille d’abord sur le corps. Comment réagit-il face à des représentations de guerre, de ruines, de chaos ou de livres réduits en cendres ? Grâce aux langages combinés de la danse et de la vidéo, Body Revolution cherche à constater les impacts et les traces laissés par ces images sur des artistes forcés à l’exil. Puis ce sera à la parole de prendre l’espace. Waiting, micro-trottoir apparemment anodin, libère la voix de la rue et fait résonner les mots et les maux du quotidien en mouvements et en images. Et qu’est-ce qu’on attend ? Certains le tram, d’autres le prince charmant, la paix ou un visa. Mais tous offrent une évocation de cette expérience fondamentalement humaine de l’attente.
Vidéo – Paul Van Caudenberg (Body Revolution), Saad Ibraheem (Waiting)
Body Revolution
Production : Toneelhuis Coproduction : Artefact Festival STUK Leven Avec le soutien de l’ONDA-Office National de Diffusion Artistique
Waiting
Production : Moussem Production déléguée : Toneelhuis En collaboration avec Association Kulturanova Avec le soutien de l’Union Européenne dans le cadre du projet moussem.eu
Comment capter et expliquer le geste universel de la Révolution ? Eh bien, il faut lire une douzaine de livres, regarder une grande exposition ou assister tout simplement à la pièce Body Revolution de l’Irakien Mokhallad Rasem. Avec trois danseurs-acteurs et quelques draps en guise d’écrans vidéo et de sculptures humaines, il réussit en 25 minutes un exploit incroyable. Il nous fait traverser les siècles et partager les gestes du corps face aux révolutions et drames de l’humanité. Une œuvre théâtrale immersive époustouflante. RFI