Savez-vous ce qu’est la boîte à sel ? Et pourquoi une lampe est toujours allumée en fond de scène entre deux représentations ? De la Grande salle rouge et or à la Célestine en passant par le foyer des artistes et les dessous de scène, plongez dans la petite et grande histoire de notre très beau théâtre à l’italienne.

Classé à l’inventaire supplémentaire des bâtiments historiques, le théâtre ouvre ses portes en dehors des représentations pour accueillir des visiteurs, curieux de découvrir entre autres la salle à l’italienne et l’envers du décor.

Riche de 200 ans d’histoire, le Théâtre des Célestins a conservé toute la majesté de son architecture d’origine qui date de 1881 : le foyer du public richement décoré, l’atrium aux volumes harmonieux, la salle rouge et or en font un théâtre à l’italienne d’exception en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Visites de groupes

Visites pour les individuels

  • Visites programmées plusieurs fois par mois le samedi à 10h30.
  • Visite sur réservation (durée 1h30) : 8 € plein tarif / 5 € – de 28 ans
  • Les accès à la salle et sa visibilité se font en fonction des contraintes techniques des spectacles.
  • Pour les personnes à mobilité réduite, la visite empruntant des circuits habituellement fermés au public, il est souhaitable d’être accompagné. À noter également que tous les espaces ne sont pas accessibles en fauteuil.
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Mémoire des Célestins    L’histoire des Célestins

 

 

La grande Salle

Dans ce joyau d’architecture qu’est le Théâtre des Célestins, la Grande salle, plusieurs fois rénovée depuis 1881, est le type même de la salle à l’italienne : tout est soigneusement étudié pour « entendre, voir et être vu ».
La superposition des galeries, organisées en forme de fer à cheval, répondait très exactement à cette exigence et créait ainsi un espace extrêmement codifié où le public était mis en scène selon des règles de stratification sociale très élaborées : les loges étaient réservées aux aristocrates, les balcons à la fine fleur de la bourgeoisie et le parterre accueillait le public populaire qui restait debout. Lorsque le parterre se transforme en orchestre avec des places assises, il devient très convoité et son public est relégué au poulailler (ou paradis). Les loges, côté cour et côté jardin, étaient réservées à quelques notables, ainsi vus de tous, tout en étant réellement séparés du reste du public.

Le changement majeur par rapport au 19e siècle : la jauge est passée de 1 100 places à 697 aujourd’hui.

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Ce lieu est chargé de toute l’émotion et de toute la magie du Théâtre. Rénové en 1989, il a gardé ses couleurs d’origine, le rouge et l’or qui rappellent l’ambiance feutrée de la grande salle.

Ici, comme au foyer du public ou dans l’atrium, on retrouve les masques en stuc, le blason de la Ville et les initiales « RF ».

De grands noms de comédiens du 19e siècle sont inscrits dans des cartouches : Dupré, Genin, Lureau, Lamy, Fournier. On retrouve encore la présence de Molière dans ce foyer, avec un buste du célèbre dramaturge.

Au-dessus du miroir figure une maxime de Boileau « Aimez qui vous conseille et non pas qui vous loue ».

Pendant les répétitions, avant les levers de rideau et pendant les spectacles, les comédiens se retrouvent au foyer des artistes aux côtés des techniciens qui, chacun dans leur domaine, veillent au bon déroulement de la pièce.

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La cage de scène est le volume composé du plateau, des cintres, du gril et des dessous. À l’origine, elle contenait une machinerie à l’italienne (structures en bois, perches actionnées par des fils de chanvre).

À l’issue des travaux de 2003, c’est à l’intérieur des murs maîtres que le volume de la cage de scène est reconfiguré pour installer une machinerie moderne.

Le plateau mesure 20 m de large et 13 m de profondeur. Le plancher peut être ouvert grâce à un système de trappes permettant de faire apparaître des éléments de décor, des accessoires ou des comédiens.

Construite en 2003, cette nouvelle salle de spectacle se situe à 3,20 m sous le niveau de la rue.

Elle permet de répéter les pièces au sein même du Théâtre et de présenter des mises en scène nécessitant une relation plus intime avec le public.

Accessible aux personnes à mobilité réduite la Célestine peut accueillir jusqu’à 170 spectateurs grâce à son gradin mobile et ses praticables permettant d’adapter la jauge selon les besoins.

Sa réalisation a nécessité des terrassements importants et la mise en œuvre d’un cuvelage étanche pour protéger la salle des infiltrations d’eau de la Saône.

Tout a été conçu pour que des spectacles puissent avoir lieu en même temps dans la grande salle et dans la Célestine.

En plus de la boîte béton et de la boîte imperméable, une boîte isolante acoustique a été installée pour éviter toute gêne phonique.

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Ce hall d’entrée, appelé vestibule par l’architecte Gaspard André, comporte une banque centrale (appelée boîte à sels) pour la billetterie du soir et dessert, par quatre montées d’escaliers, les différentes galeries de la grande salle.

Depuis les travaux de restauration, les portes qui permettent le passage entre le péristyle et l’intérieur du bâtiment ont été vitrées afin de donner plus de luminosité à l’atrium. Le lustre Macchina della luce d’Oro, œuvre de l’artiste milanais Carlo Catellani, apporte une touche contemporaine.

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Ce bar a un charme particulier. Les reliefs en stuc, les grappes dyonisiaques, le visage de Bacchus, les cadres et médaillons constituent un ensemble décoratif très harmonieux.

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Dans le foyer contigu à la Célestine, où se trouvaient jusqu’en 2002 la chaufferie et une des réserves de costumes, un bar a été aménagé. Ouvert au public 1h avant et après les spectacles, ce bar est nommé l’Étourdi en hommage à la première comédie de Molière qui fut créée à Lyon.

Comme dans la plupart des théâtres à l’italienne, les Célestins offrent au public le plaisir de se retrouver dans une salle richement décorée. Le foyer du public a été restauré en 1992, année où fut célébré le bicentenaire du Théâtre.

La décoration est l’œuvre de Joanny Domer.
Mêlant des inspirations Renaissance, 17e et Baroque, ce foyer est dédié à Molière : un grand portrait trône au-dessus de la cheminée, et plusieurs personnages de ses pièces sont représentés : Sganarelle, Dom Juan, Arnolphe…

On retrouve aussi sur un écusson la lettre « L » de la Ville de Lyon, et de part et d’autre, des navettes des métiers à tisser, symbolisant une des traditions artisanales de la Ville de Lyon : la fabrication de la soie par les Canuts.

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